mercredi 15 octobre 2014

Victoria ou le secret des fleurs de Vanessa Diffenbaugh




Résumé :

Ballottée depuis toujours de familles d'accueil en foyers, Victoria Jones est une écorchée vive que la vie n'a pas épargnée. Incapable d'exprimer ses sentiments à travers les mots, l'orpheline a appris à maîtriser le langage secret des fleurs, qui traduit parfaitement ses émotions extrêmes. À dix-huit ans, elle se retrouve à la rue et se réfugie dans un parc de San Francisco, ou elle se crée un véritable jardin secret à partir de boutures volées au gré de ses errances. Sa rencontre avec Renata, une fleuriste, lui fait prendre conscience de son formidable pouvoir : celui d'aider les autres à communiquer leurs sentiments les plus profonds à travers des bouquets savamment composés. Pour la première fois, Victoria se sent à sa place. Il ne lui reste plus qu'à s'ouvrir au monde. Et à régler quelques comptes avec son passé...


Découverte d'un nouveau genre littéraire pour moi, le livre doudou, pour les lectrices qui ont une sensibilité à fleur de peau et une grande passion pour la nature et les fleurs.

La vie de Victoria (très beau prénom vous ne trouverez pas; c'est aussi un des miens) ne commence pas très bien elle est ballottée de foyers en maison d'accueil depuis son jeune âge jusqu'au jour ou elle rencontre celle qui voudra devenir sa mère. L'enfant solitaire en colère contre le monde entier va se transformer en jeune fille attentive intelligente mais un événement va de nouveau transformer sa vie en cauchemar.

Malgré une couverture digne d'une romance fleur bleue cette histoire n'a rien d'un conte de fée, l'auteur nous décrit le monde des jeunes filles dans les foyers d'accueil, au travers Victoria le lecteur peut ressentir toute la colère et la rage de vaincre de ces adolescentes abandonnées ou arrachées à leur famille. L'héroïne m'a très souvent agacée je l'ai trouvé égoïste et arrogante je ne comprenais pas les choix qu'elle faisait  mais elle se rattrapait dans les pages suivantes. L'alternance des chapitres passés et présents nous aide à comprendre les réactions de Victoria. 


La thématique des fleurs est vraiment bien exploitée (un dictionnaire sur le langage des fleurs est à votre disposition à la fin du livre) Vanessa Diffenbaugh doit avoir une sensibilité et une âme sensible pour avoir écrit un livre sensible, délicat et subtil comme celui-ci.
Les émotions, les sentiments et les personnages y sont très bien décrits; Elisabeth la maman bonheur avec toute la tendresse et toutes les failles que peuvent avoir les mamans; Grant l'amoureux inconditionnel et blessé, l'assistante sociale qui ne supporte pas l'échec; Renata la fleuriste au bon coeur qui se retrouve dans la jeune fille au travers leur passion pour les fleurs.

Ce livre m'a apporté ce dont j'avais besoin à ce moment beaucoup de douceur, de tendresse, de larmes parfois. J'étais déjà persuadée du pouvoir des fleurs cela n'a fait que renforcer mon avis sur les messages que pouvait envoyer la nature. 






dimanche 12 octobre 2014

Nous étions les hommes de Gilles Legardinier


Extrait :
Il faisait nuit, un peu froid. Terrée dans sa cachette, Eileen avait attendu des heures avant de sortir, mais à présent elle n'avait plus le choix. Elle devait s'emparer du trousseau de secours qui ouvrait l'accès au puits de mine. C'était sa dernière chance.
Dehors, les carapaces de tôle des vieux bâtiments grinçaient sous les assauts du vent. La jeune femme se glissa entre les rayonnages dévastés de la réserve. Le sol était jonché de paquets éventrés. Depuis trois jours, elle y venait pour ramasser de quoi survivre, comme un animal, mais elle détestait cet endroit plus que tout autre. Elle y trouvait de moins en moins de nourriture, mais cela ne la préoccupait pas pour l'instant. Elle avait trop peur pour avoir faim.
Eileen avançait pas à pas, retenant sa respiration. Le sang lui battait aux tempes. En arrivant à la porte du couloir qui remontait vers l'aile administrative, elle reprit son souffle. La jeune fille se sentait comme un chat qui se faufile au coeur d'un chenil endormi. Elle se déplaçait, tous les sens en éveil, évitant les fenêtres et redoutant chaque bruit.
Lorsqu'elle atteignit les bureaux, elle reconnut aussitôt la puanteur. Les pièces étaient ravagées ; les traces de lutte nombreuses. Entre les meubles renversés, deux corps gisaient au pied du poste radio détruit. Malgré le froid ambiant, l'odeur de décomposition commençait à devenir suffocante. En passant près des cadavres disloqués, Eileen frissonna. Les visages figés et les postures trahissaient la violence de ce qui les avait détruits. La jeune femme fit un pas et sentit une flaque poisseuse sous sa chaussure. Elle se dégagea. Le bruit de succion lui souleva le coeur. Une mare de sang à demi coagulé. Elle se mit à trembler.
Terrifiée, elle passa de salle en salle, se méfiant de chaque porte entrebâillée, imaginant des yeux diaboliques aux aguets. Elle progressa jusqu'au bureau du directeur. Lorsqu'elle découvrit que la clef de secours était toujours dans son boîtier rouge vissé au mur, le soulagement l'envahit. «Briser la vitre en cas d'urgence.» C'était le cas. Eileen étouffa le bruit du choc avec son blouson. Elle décrocha la clef et la serra à s'en faire blanchir les jointures.
Ses études de géologie industrielle ne l'avaient pas préparée à ce cauchemar. Quelques jours plus tôt, dans cette même pièce, elle fêtait son arrivée sur l'exploitation minière de Tregovna. Elle était encore folle de joie d'avoir obtenu l'autorisation exceptionnelle de venir faire son stage de fin d'études dans une des mines de métaux rares les plus stratégiques du monde. Tous ses copains de promo avaient été jaloux. Plus aucun d'eux ne le serait à présent... 
Résumé :

C’est l’une des plus fascinantes énigmes qui soit. Sur notre planète, il existe plus de 1800 espèces de bambous. Chaque fois que l’une d’elles fleurit, tous ses spécimens, où qu’ils se trouvent sur Terre, le font exactement au même moment. Ensuite, l’espèce meurt. Personne ne sait expliquer ce chant du cygne, ni l’empêcher. Aujourd’hui, l’homme va peut-être connaître le même sort. Arrivé lui aussi à son apogée, il risque de disparaître… Dans le plus grand hôpital d’Edimbourg, le docteur Scott Kinross travaille sur la maladie d’Alzheimer. Associé à une jeune généticienne, Jenni Cooper, il a découvert une clé de cette maladie qui progresse de plus en plus vite, frappant des sujets toujours plus nombreux, toujours plus jeunes. Leurs conclusions sont aussi perturbantes qu’effrayantes. Si ce fléau l’emporte, tout ce qui fait de nous des êtres humains disparaîtra. Nous redeviendrons des animaux. C'est le début d'une guerre silencieuse dont Kinross et Cooper ne sont pas les seuls à entrevoir les enjeux. Partout sur la Terre, face à ceux qui veulent contrôler le monde et les vies, l’ultime course contre la montre a commencé...

Je n'avais jamais lu Gilles Legardinier malgré tout le bien que j'en avais entendu, c'est avec plaisir que je l'ai découvert au travers ce thriller médical. La maladie d'Alzheimer est trés bien developée dans ce roman, le coté psychologique fleurte avec le coté obscur de la nature humaine. 
J'ai pu découvrir en profondeur les mystéres de cette maladie qui malheuresement devient trés répandue, l'auteur nous fait ressentir la détresse et l'impuissance des familles face à cette pathologie.
Au fil des pages nous rentrons dans l'univers du docteur Scott Kinross et du professeur Jenni Cooper généticienne qui s'unissent pour tenter de percer les mystères de la maladie qui devient un fléau dans le monde crée par l'auteur. 
Au fil des pages nous découvrons les travaux des experts qui sont de plus en plus convoités par de mystérieux industriels et leurs vies en devient menacées. 
Ce thriller est vraiment passionnant, tout en nous faisant découvrir la maladie d'Alzheimer l'auteur nous emmène aussi dans une enquête policière in tantinet ésotérique et philosophique. Au travers l'histoire, l'auteur nous amène à nous questionner sur l'avenir de l'espèce humaine, l'avenir des hommes et l'avancée de la science. 
Les progrès technologiques deviennent ils un danger pour le monde ? La religion est-elle à l'opposé de la science ? Les industries pharmaceutiques ont elles braiment pour but de guérir la population ou simplement implantées pour s'enrichir ?
Les personnages principaux sont très bien développés et attachants, l'auteur au travers ses personnages a fait preuve d'humour, de tendresse et d'empathie, de sympathie, de force et d'intelligence mais aussi des caractéristiques plus noires comme la quête de pouvoir et d'argent.
Pour résumer j'ai adoré ce thriller détonant bourré de rebondissements et de découvertes un vrai coup de coeur.




vendredi 3 octobre 2014

Le psychopompe de Dominique Maisons


Paris, hiver 2011. La vie d'Alice Jourdan bascule dans l'horreur la nuit où elle se fait agresser par un vagabond fantomatique qui a le visage de son mari défunt. L'incident plonge la jeune femme dans un état de terreur paranoïaque. Elle va se confier à Victor Bellanger, flic marginal en pleine dérive, qui n'hésite pas à rompre avec tout cadre légal pour mener sa propre enquête. Tous deux se retrouvent au coeur d'une série d incidents violents liés au passé familial de la jeune femme. Les portes de la folie scientifique viennent de s ouvrir ! Isolés et traqués, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour échapper à l'abîme où les entraîne la quête obsessionnelle des psychopompes, les guides de l'au-delà.

Une palpitante fuite post-mortem. Didier van Cauwelaert, président du Jury, en parle en ces termes : « Un polar hallucinant aux frontières de la vie ! MAGISTRAL ! »


Mes sensations :

Comment commencer ce nouveau journal sur les chapeaux de roue avec une lecture comme celle-ci.

Je vais essayer de faire simple, ce livre est juste déroutant et dérangeant pour une âme sensible comme la mienne. Je savais en ayant lu les critiques que c'était un polar mais quel polar !

L'histoire dans laquelle va être embarquée Victor Bellanger le flic en quête de reconnaissance et Alice Jourdan la prof sans histoire est plus qu'originale malgré l'intrigue qui parait au départ courante lorsque nous sommes habitués à ce genre littéraire. 

Dés les cinquante premières pages l'auteur nous plonge dans un monde angoissant et bourré de testostérone. Les scènes barbares et très noires se succèdent, j'ai parfois du fermer le livre pour refréner mes hauts de coeur tellement la description y était difficile à imaginer. Malgré l'atrocité de certains protagonistes l'auteur arrive à nous faire accepter pourquoi ils en sont réduits à être aussi cruels.

A travers cette enquête policière Dominique Maisons nous fait voyager vers des destinations qui m'étaient jusqu'alors inconnues. J'ai adoré apprendre plus de choses sur les traditions africaines notamment sur les rites ancestraux et la pratique du vaudou. 

Au fil des pages, j'ai eu envie de connaître le dénouement de cette histoire, je me suis retenue à plusieurs reprises de lire les dernières pages du livre afin de percer le mystère qui ne cessait de grandir.

Je ne peux en dire plus sur ce livre de peur d'en dire trop car ce serait dommage de vous gâcher le plaisir de découvrir cette histoire hors du commun. 

Malgré la difficulté que j'ai pu ressentir à lire certaines pages j'ai adoré suivre Alice et Victor dans leur quête de vérité. Je ne peux m'empêcher de penser que l'histoire n'est pas terminée et que nous allons encore entendre parler de ce mystérieux psychopompe.




C'est avec beaucoup d'émotion que je tape les premiers mots de la page d'accueil de ce nouveau journal de bord livresque.
Je vous invite à partager avec moi des moments angoissants, des rires, des joies et d'énormes coup de coeur.
Une petite présentation s'impose, férue de littérature depuis mon plus jeune âge, je suis une maman de 36 ans qui partage sa vie entre ses deux garçons encore très jeune et ses bouquins.
Ici vous trouverez surtout des romans contemporains, victoriens, mais aussi beaucoup de thrillers car j'aime avoir des frissons.        
Marie Laurencin, La lectrice
Je vous laisse maintenant découvrir mon univers avec une citation que j'aime beaucoup de Jean Cocteau "Les rêves sont la littérature du sommeil"